
l'ancêtre des paddocks manceaux. |
En 1906, l'intérêt du Grand Prix automobile s'étala, sur 48 heures, puisque l'épreuve eut lieu deux jours consécutifs, les 26 et 27 juin 1906.
L'organisation était grandiose, puisque l'on n'avait pas hésité à construire des tronçons de circuit avec revêtement en planches, notamment au travers de la forêt de Vibraye et à proximité de SaintCalais. L'ensemble de la surface avait d'autre part été abondamment goudronnée, trop peutêtre !
La réglementation était sévère, puisque les concurrents devaient effectuer leurs réparations et les changements de pneus.
Le premier jour de ce Grand Prix, les concurrents avaient à parcourir 624 kilomètres. Dès le début, Szisz, l'exmécanicien de Louis Renault devenu pilote n° 1 de la marque s'assura une confortable avance, devant A. Clément (ClémentBavard), Nazzaro (Fiat) et l'Américain Shepard (Hotchkiss). Le climat de la course est donné par le fait que Le Blon n'avait pas hésité, comme Renault en 1902, à refaire des rayons de roue avec un couteau : temps perdu dans l'opération : 3 heures.
Après une nuit passée sous l'éclat d'un énorme phare tournant et sous les yeux vigilants du prince d'Arenberg, du comte R. de Voguë et de M. Quinonès de Léon, les voitures furent lancées pour la seconde journée ; le soleil se levait sur un jour tropical : la lutte s'annonçait chaude à plus d'un titre !
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