
ParisRouen 1894 : Michaud à Mantes (9ème sur la Peugeot phaeton 3hp n°30). |
La rivalité technique entre les marques doyennes Panhard et Peugeot devait se retrouver dans le domaine sportif, lors de la première réunion de " voitures sans chevaux ".
C'est en effet sous ce nom de " Concours des voitures sans chevaux" que Le Petit journal avait organisé cette compétition, ouverte à des véhicules qui devaient " être sans danger, aisément maniables pour les voyageurs et ne pas coûter trop cher sur la route ". Ce passage principal du règlement était, on le voit, libéral.
Avant de se lancer sur l'itinéraire ParisRouen, les concurrents devaient subir une épreuve éliminatoire, comportant un parcours minimum de cinquante kilomètres à couvrir en moins de trois heures.
La liste des engagements, close le 30 avril 1894, ne comportait pas moins de cent deux noms !
A vrai dire, les véhicules inscrits faisaient appel aux sources motrices les plus étranges, et il est certain que maintes voitures n'existaient qu'à l'état de projet, voire de rêverie !
On dénombrait en effet :
— des voitures actionnées " par gravité " et notamment par le " poids des passagers " (Rousset, Levai, Mansart) ;
— des " hydrauliques " (Berthaud, Barriquand);
— des voitures à air comprimé (V. Popp, G. Peraire, Plantard, RozeAndrillon) ; et d'autres beaucoup plus obscures encore, faisant appel aux dispositifs suivants :
— Système de leviers ;
— Système automatique (sic) ;
— Système pendulaire;
— Système de pédales ;
— Dispositifs avec liquides combinés;
— Dispositifs électriques;
— Dispositifs semiélectriques;
— Dispositifs à gaz haute pression, etc.
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